Histoire
Du cheval de guerre au cheval d'orgueil
Dès l'époque romaine, on commence à écrire sur ce petit cheval rustique et de bon caractère des montagnes de Franche-Comté. Il descendrait de croisements de juments locales avec des étalons germaniques. Il fut utilisé comme étalon améliorateur de race dans toute la Bourgogne et servait de monture aux chevaliers lors de leurs joutes.
Cheval guerrier, Louis XIV puis Napoléon Ier l'adoptèrent aussi bien pour leur cavalerie que pour tirer artillerie et carrosses. Malheureusement, ces ponctions successives des armées entraînèrent une forte pénurie de chevaux en Franche-Comté.
Ce n'est qu'au début du XXème siècle qu'une poignée de passionnés décident de reprendre la race en main par une sélection rigoureuse des reproducteurs et par l'utilisation de petits étalons ardennais bai, sans balzane ni en-tête. En 1910, le premier concours d'élevage a lieu à Maîche (Doubs), et en 1919, le Syndicat du cheval Comtois et le Stud Book de la race sont créés. Cheval d'orgueil, il retrouva sa place dans les campagnes franc-comtoises en tant que compagnon de labeur quotidien de nombreux paysans.
Depuis lors, et malgré la motorisation croissante de l'après guerre, le Comtois est toujours présent dans nos prés et dans nos coeurs. C'est aujourd'hui la première race de cheval de trait en France. Ainsi, en 2001, on recense 3373 élevages sur le territoire français, 836 étalons en activité et 3802 poulains immatriculés en pure race.
Anecdotes d'antan
Nombreux sont ceux qui se souviennent des chevaux de leur enfance avec nostalgie. Le tracteur n'avait pas encore tout à fait supplanté la traction animale et avoir un cheval était encore une nécessité et une fierté pour de nombreux paysans. Les contacts entre le cheval de la ferme et les enfants se faisait naturellement : " bonheur du retour des champs confortablement installé sur son large dos ", " plaisir de la route en calèche avec toute la famille pour aller aux manifestations de villages "...